¡ La Vida Es Chula !: Sortie en 4x4

::: Jeudi 25 Février 2010 :::

Nous sortons d'Ushuaïa... Diego et Santiago veulent nous faire découvrir, à Marina et moi (qui venons ici pour la première fois) les environs... Rodolfo, le père, nous a prêté le 4x4 pour la journée... Nous allons jusqu'au Lago Fagnano, situé à côté de Tolhuin, petit village de la Terre de Feu, à 98 Km d'Ushuaïa...

Sur la route...

Vue sur le Lago Escondido et, au fond, el Lago Fagnano

Santiago et Diego

Descente "tout terrain" avec le 4x4

La région est surpeuplée de castors, on peut voir leur construction un peu partout...
Le problème, c'est que l'animal fut importé et dérègle l'écosystème de la Provincia de Tierra del Fuego...

Lisez, plutôt...

"Le castor est un animal peureux, qui vit à l'écart des humains et qui est plutôt besogneux. C'est précisément cette dernière caractéristique (est-ce une qualité ?) qui le rend parfois désagréable aux yeux des humains. Il ronge, abat des arbres, construit des barrages sur des cours d'eau en tous genres, bref, il influe sur l'environnement d'autant plus qu'il n'y a pas de frein réel pour endiguer son action.

Et c'est précisément ce qui arrive en Terre de Feu, la partie la plus australe de l'Amérique latine. Importés du nord du continent en 1940 pour initier en Argentine une industrie de la fourrure, une cinquantaine de ces animaux (Castor canadensis) se sont rapidement implantés dans cet environnement nouveau qui, selon toute vraisemblance, répondait parfaitement à leurs exigences. Sans réel prédateur local, ils se sont multipliés à un point tel qu'aujourd'hui, il faut penser à les éradiquer totalement. Les 16 millions d'hectares de forêt qu'ils ont investis (plus de cinq fois la surface de la Belgique) ont été transformés, disent les spécialistes, en un véritable champ de bataille. Les arbres sont abattus en très grand nombre et le réseau hydrographique est massivement modifié dans sa topographie par l'érection de digues et barrages. La situation actuelle apparaît clairement comme un désastre écologique auquel il faut apporter un remède radical.

Une campagne d'éradication est donc programmée et elle suscite débat. Pas vraiment parce que des défenseurs du rongeur veulent s'y opposer, mais plutôt parce que des spécialistes pensent qu'il est impossible de mener cette campagne de destruction à son point ultime. Or, laisser un seul couple de castor suffit bien entendu à faire renaître le problème. Est-ce possible? Les autorités politiques le pensent en tout cas et une chasse très orientée va être initiée. Elle a des précédents; on vient en effet d'éradiquer les populations dévastatrices de chèvres sur l'archipel des Galapagos. Or elles étaient 140 000 alors que la population des castors argentins est estimée à 100 000. La logique des chiffres n'est toutefois pas la seule à prendre en compte: débusquer le timide rongeur, souvent enfoui dans des nids calfeutrés est autre chose que retrouver une chèvre qui cherche peu à se cacher. Un avenir proche devrait nous confirmer si oui - ou non - la mission a été menée à bien...

Jean-Michel DEBRY

Un castor est passé par-là...

::: Lago Escondido :::

Sur les berges du "Lac Caché"

::: Le Bus Abandonné :::

"Into The Wild ???"

Santi fait le malin en sautant du toit... Il avait juste oublié un détail : ici l'herbe est jonchée d'une plante en forme de pompon : el abrojo qui s'accroche de manière redoutable aux vêtements... J'en serait la victime plusieurs fois... Elle s'agrippe même aux chaussures de rando ou, quelques fois, dans les cheveux, après une bataille avec Santiago... des vrais gosses... hihi !